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Grèves

Si vous avez remarqué, il y a ces derniers temps des mouvements de grève. Les journaux en parlent : « journée noire, grogne, usagers pris en otage, blocage... ». En bref, tout pour soutenir ce type de manifestation. Le monde médiatique semble « crispé » sur des positions anti-grève, je le constate à chaque crise. Ainsi une émission sur France Inter était-elle titrée « Social : Attention ! Haute tension ! », annoncée par « les Français sont-ils allergiques aux réformes ? » Première idée reçue rebattue par les journalistes, le fait que la population française serait incapable d’accepter des réformes. Je n’ai pas vu beaucoup de défilé contre la cinquième semaine de congés payés ou lors de l’abaissement de la durée du travail - qui étaient pourtant de grandes réformes. Les gens ne sont pas stupides, il n’acceptent pas la réformes lorsqu’elles correspondent à un recul social. Un autre argument des médias est de pointer les « privilèges » de certains (prenant en référence les plus exploités des travailleurs), et brandissent l’égalité pour justifier la disparition de ces avantages. Mais l’égalité juste serait de donner à tous des avantages sociaux, non de niveler par le bas. Les médias ne le disent que rarement clairement, mais la logique d’abolition des privilèges voudrait qu’eux-même abandonnent leurs avantages (déduction fiscale de 7500€, clause de conscience...), et qu’ils pointent du doigt les ultra-privilégiés (grands patrons et grands actionnaires). La prise en otage est une façon de voir assez ahurissante ; les réformes qui provoquent le recul social sont souvent présentés comme des efforts nécessaires, effort qui doit être porté par tous, nous dit-on. Et lorsqu’une grève, effort collectif par excellence, se déclenche, cet argument n’est plus valable ! Oui pour faire des efforts pour le recul social, non pour les efforts pour l’amélioration des conditions de vie, nous disent les journaux (cf par exemple le traitement de la grève à Air France). La sphère médiatique, coupée de la réalité économique de la majorité de la population, crache son mépris social et montre une curieuse convergence d’intérêt avec les dirigeants politiques.

publié le lundi 12 novembre 2007 à 11h03 par Èffe


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