Le récit doit changer
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Le récit doit changer
En 2005, la cote du président Bush s’effondre : le cyclone Katrina, la guerre en Irak, tout lui semble défavorable. Un journaliste pro-Bush du New York Times, William Safire, déclare alors : « Je pense que nous sommes sous l’emprise d’un récit et que ce récit veut nous convaincre que ce président et cette présidence sont finis. Bush n’a pas fait ce qu’il fallait pour Katrina, et la guerre continue ; quoi qu’il fasse, son action est plongée dans l’ombre de ce récit. » Cependant, Safire ne désespérait pas de voir la situation se retourner au profit de Bush, non pas en raison d’une action résolue en faveur de la Nouvelle-Orléans et de ses habitants, victimes de Katrina, mais simplement parce que la couverture des médias l’exigeait :
« Ce qui est magnifique avec les médias, c’est que le récit doit changer, il ne peut pas rester le même, sinon cela ne vaut pas la peine de le publier. Alors la prochaine story sera celle du come-back de Bush. » (d’après Storytelling, Christian Salmon, La Découverte)
publié le mardi
23 décembre 2008 à 10h58
par Èffe
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