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Preston Reed

History of Now, nouvel album

Après 5 ans d’attente, Preston Reed nous gratifie d’un album : History of Now. Plus calme que son prédécesseur, Handwritten Notes, History of Now ne manque pas de virtuosité.

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À ma grande surprise, Preston Reed a laissé de côté son éternelle Ovation. Du moins pour quelques morceaux, puisqu’il utilise ici trois guitares, dont deux sont électriques. Jusqu’ici, il avait choisi d’assumer l’acoustique, il explore maintenant l’électrique ; pas de pédales whawha ou d’effets à outrance cependant. Il profite des basses puissantes et des notes denses que l’électrification procure pour proposer d’autres couleurs à ses morceaux, qui restent 100% pur produit des doigts, "sans sucre ajouté". Vous pouvez écouter History Of Now en vous rendant sur cette page ; il a été enregistré en 2005 à Minneapolis, Minnesota, USA.

La "patte" Preston Reed

L’album est essentiellement jazz et blue, même si des balades pointent le bout de leur nez. L’album s’ouvre sur Dead Cool, qui fait la part belle au tapping et aux harmonies type jazz. Il continue avec Instrument Landing, une leçon de blues par les harmoniques, impressionnant de maîtrise (déjà présent sur l’album Instrument Landing, 1990). Signal Path, la piste 3, reprend une couleur plus "prestonreedienne", mélange lancinant de tapping et de cordes pincées, sans oublier de vigoureuses rythmiques.

Woman In The Tower, en quatrième position, est un morceau mélancolique et doux, proche de certaines compositions pour la guitare classique. Chord Melody plonge résolument dans l’univers jazz, en proposant un thème riche et orné, au tempo lent. Radiance est une exploration originale de l’utilisation du bottleneck, Preston créant un effet qui empli le morceau d’une vibration mélancolique où viennent éclore les notes, précises et rondes.

Virtuose du bottleneck

Twang Thang rompt fortement avec le morceau précédant, en proposant une balade rythmée, proche des solos de Mark Knopfler, guitariste de Dire Strait. Mais toujours avec la touche Preston : la basse, la rythmique et le solo assuré par une seule guitare. Retour au calme avec False Spring, un blues triste en arpège. Corazon renoue avec la patte Preston, succession impressionnante de tappings aux harmonies étranges et entêtantes. Franzl’s Saw est une reprise de l’album Métal (1995), mais interprétée ici à la guitare électrique ; une nouvelle lecture qui donne plus de place aux basses, et laisse sonner longuement les notes au long du bottleneck.

Halfway Home, la onzième piste, est une composition d’arpège aux couleurs changeantes, tantôt tristes, tantôt entraînantes. C’est une reprise de l’album éponyme, enregistré en 1991. Lost Time est également une reprise, de l’album Handwritten Notes (2000), qui est ici interprétée à l’électrique. Plus de profondeur dans les basses, plus de netteté dans les aigües, le morceau y gagne. Avec Hit The Ground Running, Preston nous emmène sur le terrain de ses premières amours : du fingerpicking virtuose et rapide, complété par quelques bon coups sur la caisse. Valhalla, qui clôt l’album, est une balade calme qui nous emporte quelque part entre les fjords, entre basse plus solo mélancolique, et final dynamique.

Références

Vous pouvez écouter tous les morceaux de l’album sur le site Promob. Le disque n’est pas encore en vente, mais dès qu’il le sera je rajouterai les liens pour l’acheter. Et pour être tenu au courant de l’actualité de Preston Reed, il y a toujours son site.

Preston Reed, 2005. Enregistré à Minneapolis, Minnesota, USA.

publié le dimanche 7 mai 2006 à 14h00 par Èffe

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